Du Coronavirus au Corona-TONUS !

La pandémie constitue une occasion magnifique de nous développer, coaches et mentors. Tout est question de changement de paradigme, d’humilité et d’intention, véritable, de servir l’humain.

Est-ce que le confinement a beaucoup modifié votre vie de coach ? Que suscite cette période pour vous ? Quels sont les mots qui correspondent le mieux à votre état d’esprit d’aujourd’hui : est-ce l’anxiété, la peur de l’avenir, le doute ? Ou, je l’espère pour vous, une saine remise en cause, la curiosité pour les méthodes de travail nouvelles, la vision de nouvelles opportunités, la volonté de changement de paradigme et autres éléments encore ?

Nous aurons tous beaucoup appris de la période de confinement. Aujourd’hui, nous devons nous habituer à la distanciation sociale, à de nouvelles règles dans notre métier. La semaine passée, j’ai retrouvé une équipe de direction d’une entreprise alimentaire que j’avais continué à accompagner par Zoom ces derniers mois. Nous avons porté nos masques et nous sommes assis à une distance respectant les nouvelles normes. Les exercices de coaching d’équipe que j’apprécie ne sont plus à l’ordre du jour car ils impliquent de se toucher. Il faut donc revoir ses méthodes de travail. Les hugs et les bisous seront pour demain voire après-demain.

Alors, faisons le tour des invitations que ce virus nous fait depuis quelques mois et analysons quelques principes de base.

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Diversification : le coaching n’est pas fait pour régler sa note de gaz

Je l’ai répété maintes fois durant les années de formation de futurs coaches et lors de séances d’information d’écoles de coaching : l’autonomisation de nos clients fait partie de nos règles éthiques. Du coup, cela nous encourage à développer notre autonomie financière. Les gestionnaires vous rappelleront ce vieux principe business : ne jamais laisser un seul client détenir plus de 30% de votre chiffre d’affaires. Soit nous multiplions les clients, soit nous élargissons nos zones géographiques d’opération, soit nous diversifions nos activités. Pour ma part, j’ai opté pour le tout. Beaucoup de coaches sont également formateurs, superviseurs, consultants, etc. En Belgique, je compte sur les doigts de ma main les collègues qui coachent 100% de leur temps. Et rappelez-vous l’étude menée par PriceWaterhouseCoopers pour l’ICF (2016) : les coaches exercent 2,8 activités en plus du coaching pour arriver à gagner leur vie.

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier fait partie des principes de base en cette période plus VUCA que jamais (volatilité, incertitude, complexité, ambiguïté). J’avais négligé ce principe ces dernières années, acceptant de faire grandir Nova Terra ; j’ai corrigé la situation aujourd’hui en travaillant dorénavant pour plusieurs écoles et entreprises dans le monde, en coaching, en formation, en supervision et en mentorat.

En Belgique, nous avons la chance de parler plusieurs langues. Du coup, notre marché ne se limite pas à onze millions de personnes (pour les bilingues) mais s’élargit à la planète entière si l’on parle également l’anglais. Et même pour un unilingue francophone, changer de paradigme, c’est apprendre à opérer sur l’ensemble de la francophonie. Prenez l’ICF Synergie : elle couvre un sacré nombre de pays ! Une journée normale me fait passer dorénavant sur deux à quatre continents, par Zoom. C’est facile, le Covid nous y a aidés car les clients acceptent dorénavant les coachings par écrans interposés : une magnifique aubaine pour nous ! Lundi passé, un de mes clients m’a annoncé qu’il était muté dans un autre pays. En temps normal, nous aurions dû arrêter le contrat. Aujourd’hui, je poursuis la mission en mode virtuel.  

Accepter de se remettre en question

2019 aura été une année de transition pour moi. Ma partenaire préférant poursuivre le développement de notre école créée en 2011, je lui en ai transmis la gestion en septembre 2019 et l’ensemble du cursus et de la pédagogie en janvier dernier. Après avoir formé des centaines de coaches, depuis 2006, tant en Belgique qu’en Russie, le moment était venu pour moi de me reconnecter plus en profondeur avec ma passion, ma vocation d’appui à un leadership plus humain en agissant directement auprès des leaders et organisations. Or, alors que la stratégie ‘constitution d’une base de références solide + création de modèles innovants comme les Evolution Loops + écriture de livres’ était déjà mise en œuvre, j’avais disparu depuis des années derrière plusieurs enseignes commerciales et devais dès lors réactiver ma propre marque, ma vieille société Cannio Coaching, existant depuis 1981 sous une autre appellation.

Cela impliquait dès lors de créer un nouveau site internet. Et quelle meilleure période que ce moment plus calme pour y parvenir ? Pour cela, je me suis fait aider par un coach qui me challenge car il fallait que je me donne la permission de sortir du bois et afficher cette fois-ci haut et fort mes expériences acquises depuis vingt ans et plus. Cela m’invitait également à me lancer activement dans le marketing digital. Je suis donc repartie en novembre 2019 sur les bancs de l’école avec des formateurs français, américains et canadiens âgés entre 25 et 29 ans. Un bain de jouvence mais surtout un sacré secouage de puces ! Une réelle remise en question et la décision – un peu folle, je l’admets – de me séparer de 1600 adresses de coaches sur mes profils LinkedIn et Facebook pour me concentrer sur mon client-cible, mon Avatar, que j’ai appris à pister digitalement et pour lequel je poste très souvent des messages dédicacés et dûment travaillés selon les principes du marketing digital que j’ai intégrés.

Aujourd’hui, j’accompagne juste quelques coaches qui me le demandent en supervision ou à définir leur stratégie de positionnement mais je n’irai pas plus loin en Belgique car ma véritable cible est le dirigeant d’entreprise ou le cadre qui opère une transition de vie difficile ou qui souhaite améliorer sa qualité de leadership et de communication. J’ai reconfirmé mon créneau et m’y sens porteuse de sens. Quant à mes transmissions des métiers coaching et mentorat, c’est principalement hors Belgique que je les poursuis. Autant j’ai besoin de sécurité, comme tout le monde, autant la routine ne me convient pas ; elle m’éteint. Et vous, vous êtes-vous demandé récemment si vous travaillez toujours avec passion ?

Mon invitation ? Vous définir encore et encore. Cette définition passe par QUI vous êtes vraiment, par ce qui vous ANIME réellement, à ce qui vous APPORTE DE LA JOIE. Toute activité ou partenariat qui ne vous correspond pas ou plus vous fait perdre un temps précieux : mon corps me l’indiquait car je perdais régulièrement ma voix… ma voie ? Il était temps que je réagisse.

Semer implique de pouvoir le faire sur un terrain fertile, l’humus, et celui-ci se fonde sur l’humilité, sur la capacité de se remettre en question pour mieux pouvoir se réinventer. Pour ceux qui connaissent les Evolution Loops (disponibles sur la chaîne YouTube d’ICF Synergie), il s’agit de la phase 11, la Renaissance.

Et puis, il ne faut pas confondre Ego et visibilité. J’ai rencontré trop de coaches de grande valeur mais trop timorés pour s’afficher sur le marché. Un Ego à juste dimension implique d’afficher ses réalisations à juste dose pour faire passer trois messages : (1) la façon circonstanciée et adéquate pour vous (alignée) par laquelle vous vous placez au service de votre client, en d’autres mots, une offre clarifiée, (2) des références solides, partez donc à la collecte de témoignages de vos clients, portez haut et fort vos certifications de coach ou autres, cela rassure le marché et prouve le sérieux de votre démarche. Enfin, (3) de faire découvrir la belle personne que vous êtes, ainsi vous montrer en tant qu’ETRE humain porteur de sens et de joie, et généreux avec les causes qui vous propulsent un cran plus haut dans les niveaux logiques (Bateson-Dilts) ou dans la table des valeurs telles que proposée par Richard Barrett.

Une porte se ferme, deux ou plus s’ouvrent

Soyez confiant(e) : savoir dire au revoir ou adieu à une activité permet d’ouvrir de nouvelles portes. Chaque fois que j’ai quitté une entreprise (ou qu’une entreprise m’a quittée), j’ai constaté que je grandissais à allure VV’.  Mieux, je réalisais un véritable saut quantique, la progression était fulgurante. A la condition de retirer les leçons de l’expérience et de consolider ses acquis cognitifs. N’est-ce pas précisément ce que la crise actuelle nous invite à faire ? J’ai ainsi appris à créer des écoles ACTP, à concevoir des modèles et des programmes, tant en français qu’en anglais, à imaginer des formules nouvelles, que ce soit pour des académies/universités ou pour les organisations. Les petites graines semées depuis vingt ans sont aujourd’hui de magnifiques plantes et leurs bourgeons sont nombreux.

Le plus incroyable est l’activation de la loi de l’attraction. En avril 2019, j’ai donné une conférence à la conférence EMCC de Dublin. Il y avait tellement de monde que les gens étaient assis par terre. A mes pieds, un Chinois très souriant, qui m’a contactée en août pour me demander s’il pouvait devenir mon agent en Chine. Or, c’est un pays que je connais bien. J’y étais allée pour la première fois en 1982 pour y visiter la foire de Canton, j’étais retournée à Beijing en 1988 pour négocier, pour mon université, avec le Ministère des Affaires étrangères. Je sais donc que la mentalité chinoise se base sur le long terme et sur un partenariat empreint de respect et de persévérance. Au lieu d’une représentation en Chine, je lui ai carrément proposé de créer une joint-venture et de la fonder sur un business modèle que je trépignais de mettre en œuvre depuis des années, à savoir un large partenariat international.

Aujourd’hui, MentoringCo est le bébé de sept partenaires de sept pays différents et a constitué un réseau d’antennes dans toute une série de pays… en quelques mois seulement ! Mieux, elle offre une myriade d’opportunités d’apprentissages par la fertilisation croisée de nos connaissances et apports : belle émulation intellectuelle, j’adore ! Cela implique également des processus professionnels et écrits. En petit comité, on omet généralement de consigner les décisions prises dans des minutes circonstanciées. Les minutes de MentoringCo comprennent toujours la désignation du responsable de projet, une date qui génère l’engagement et des méthodologies mûrement réfléchies/challengées puis acceptées par tous.

L’univers a continué de s’activer car la liste s’est agrandie, les projets sont arrivés l’un après l’autre. C’est un principe de base qu’il est bon de se rappeler car il génère espérance et motivation : l’univers se coalise pour nous aider dès lors que notre demande est claire et dûment alignée. 

A propos, regardez bien la photo ci-dessous, elle est porteuse d’un grand espoir. En donnant cours en avril en Chine, j’ai remarqué qu’ils se trouvaient dans le même local à Shanghai (grand groupe) et à Beijing (petit groupe), sans masque ni distanciation sociale. En fait, ils possèdent tous un code QR qui atteste qu’ils sont en bonne santé. Et cela leur permet de retravailler ensemble. Une fois dehors, ils mettent systématiquement leur masque. Mon partenaire chinois insiste depuis janvier pour que je porte le mien et m’en a d’ailleurs envoyé une boîte que je me suis empressée de partager avec ma famille et amis proches.

Re)trouver sa cohérence, se réaligner

Mon début de carrière était totalement en ligne avec qui je suis vraiment : une globetrotteuse curieuse et avide de rencontres et de découvertes. Mon parcours était cohérent. Premier job pour IBM à Singapour. Deuxième job pour l’Office belge du Commerce extérieur à la section économique de notre Ambassade à Kinshasa. Troisième job chez Procter & Gamble. Quatrième job : rédacteur en chef du magazine Nord-Sud qui m’a fait voyager aux quatre coins de la planète, y compris dans des zones de guerre. Et en même temps, des cours donnés dans deux universités, se fondant sur les systèmes belge et anglais. Même aux débuts de Nova Terra, j’acceptais encore des missions pour la DG Développement de l’Union Européenne ; j’avais besoin de voir du pays. Comme mon fils de 23 ans me l’a rappelé l’an passé : « Maman, il est temps que tu te réveilles. » Bref, à 63 ans, j’ai repris mon bâton de pèlerin et, même si le coronavirus m’y oblige, je passe pour le moment d’un pays à l’autre en mode virtuel…  N’empêche que ma valise m’attend dans les starting blocks. Et la vôtre ?

Continuer à trouver de la joie et du sens

J’avais intensifié mes velléités internationales quand j’avais été élue au sein du Board mondial de l’ICF en 2008 puis devenue vice-présidente mondiale en 2010. J’avais poursuivi mes pérégrinations quand j’avais été invitée en 2014 à créer le Regional Advisory Council de l’ICF pour la zone Europe-Moyen-Orient et Afrique. Idem quand j’étais allée plus d’une vingtaine de fois en Russie entre 2012 et  2017 pour y établir Nova Terra. Quand, à l’instar de beaucoup d’entre vous, j’ai assisté à quasi toutes les grandes conférences internationales de l’ICF. Egalement, mais de façon virtuelle, quand l’entreprise avait gagné trois beaux contrats auprès de l’OMS, ce qui m’avait donné l’occasion de coacher plus de 30 country managers dans le monde entier (par Zoom) sur trois ans et de les retrouver pour une formation à la maison-mère, à Genève. A la fin du dernier contrat, les cinq coaches qui avaient participé à l’aventure OMS se sont retrouvés comme moi quelque peu orphelins de sens tant notre engagement pour une cause aussi belle et globale nous galvanisait. Sans oublier nos coachés, des personnalités hors-pair et totalement dédicacées à la cause, tellement nécessaire, de la santé publique.

Ces dernières années, alors que je prenais toujours beaucoup de plaisir à former les futurs coaches en Belgique et m’émerveiller face à leur ouverture au métier et à une nouvelle confiance en eux, les rencontres internationales étaient devenues plus rares, la routine belgo-belge s’était installée. Je prends ma part de responsabilité, bien sûr, car nous sommes tous maîtres de nos choix et influençons dès lors notre destinée : un principe qu’il ne faut jamais oublier.

La formidable leçon de leadership d’ICF monde

Quant à l’ICF, elle reste et restera pour moi une formidable école de leadership. Coaches belges, ne vous en privez pas ! Dans ce domaine, les Américains ont réellement une longueur d’avance – le back office de l’ICF est mené par un gestionnaire de fédérations comme la nôtre, situé à Lexington, Kentucky.  J’ai appris à travailler sur Zoom dès 2014, j’ai découvert les règles de gouvernance américaines et mondiales dès 2008, décliné mes connaissances en économie, en marketing et en gestion internationale auprès des plus grands coaches du monde et constitué un solide réseau de coaches que je viens d’ailleurs de réactiver. C’était comme un nouveau MBA avec des méthodes de gestion innovantes, des voyages magnifiques, des rencontres inouïes et la participation tangible à l’avancement de notre métier dans le monde. N’est-ce pas suffisamment tentant ? Quand verrons-nous un(e) deuxième Belge accéder aux fonctions globales ?

Donner, semer, envoyer vers l’Univers… qui vous le rend toujours

Enfin, cette période nous convie à soutenir tous ceux qui ont besoin de coaching et de mentorat. Je ne peux que vous inviter à y consacrer quelques heures par semaine, que ce soit via l’ICF, l’EMCC ou via d’autres associations ou initiatives privées. Je coache gratuitement des professionnels de la santé ; j’ai réalisé des capsules que j’ai postées sur les réseaux sociaux et sur YouTube pour aider les personnes à voir leur vie de façon plus positive durant le confinement – les liens vers YouTube sont repris ci-dessous. Je viens de faire une démo de coaching pour ICF Jordanie, encore partagé mes Evolution Loops avec ICF Malaisie et participé à des comités de réflexion internationaux sur le coaching et le mentorat. Vous êtes nombreux à donner du temps à l’ICF et à la profession. Vous avez tout mon respect, ma gratitude et mon admiration. Et vous avez tellement raison !

Car l’univers nous rend toujours ce que nous avons donné, et bien plus encore. A condition de comprendre un principe de base : ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes qui nous le rendent. Non, le retour arrive par d’autres voies, souvent inédites et surprenantes, et il est abondant.

Restez bien confiant(e), nous exerçons un métier de salubrité publique et de plus en plus de personnes s’en rendent compte.

Je vous souhaite un chemin lumineux et aligné sur QUI vous êtes vraiment et sur le SENS que vous souhaitez donner à notre noble métier.

                                                                                                                             Sylviane Cannio

www.canniocoaching.org et www.mentoringco.comsylviane@canniocoaching.org

 

 

Voici les liens vers les capsules « Mes piliers de sagesse et de lumière » postées sur YouTube :

N° 1 – Relativité : https://youtu.be/K_nej9AWYsg

N° 2 - Regarder: https://youtu.be/AxH5lOU3O4Y

N° 3 – Aller à l’essentiel: https://youtu.be/ws1Z0hOq5hk

N° 4 – Positiver: https://youtu.be/gsAZ1sETJAA

N° 5 – Se lâcher les baskets: https://youtu.be/AaHu3flu1NI

N° 6 – Jouer: https://youtu.be/3cFPL7Q53Zs

N° 7 – Adopter le bon Mindset: https://youtu.be/ieRenVmawE4

N° 8 – Donner sans attendre de retour: https://youtu.be/45d4jlduZnY

N° 9  – Regarder dans le rétroviseur: https://youtu.be/vKu182heba0

N° 10 – Ecouter les oiseaux: https://youtu.be/tfhYdVdPwn4

N° 11 – Cuisiner: https://youtu.be/YENyiBI0yno

N° 12 – Gérer la peur: https://youtu.be/HwrP082uEjA

N° 13 – Créer, produire: https://youtu.be/zt0k2fDZHOw