Pourquoi essayer de comprendre son coaché est un piège ?

Tout d’abord, il pourrait être utile de rappeler ce qu’est le coaching.

Le coaching professionnel est l’art de faire émerger les solutions chez son client. En d’autres termes, le coaching est l’art du non-savoir !

 

Mais alors, à quoi sert le coaching ?

Avez-vous remarqué que tout au long de notre existence, lorsque nous expliquons nos problèmes et recevons des avis et des conseils, soit nous ne les appliquons , soit, ces solutions ne nous satisfont pas ?

Une bonne solution pour une personne ou un contexte donné peut ne pas du tout être adaptée dans une autre situation ; sans parler du fait que très souvent, la difficulté à atteindre ses objectifs ne se situe pas dans le fait de trouver la bonne solution (comportements), mais à un tout autre niveau, par exemple, un blocage interne (croyances…)

Toute l’efficacité du coaching réside justement là : faire émerger chez la personne qu’on accompagne, ses propres solutions, ses propres permissions …

 

Revenons à nos moutons, comprendre, cela veut dire quoi exactement ?

De manière assez provocatrice, je dirais que comprendre est une illusion. Je serais d’ailleurs déjà très heureuse si j’arrivais à me comprendre moi-même !

Si on se limite à la partie rationnelle de notre psyché, tenter de comprendre quelqu’un, c’est placer la situation d’une personne dans le référentiel (ou la « carte du monde ») d’une autre personne. Vu sous cet angle, c’est alors l’échec assuré !

Comprendre est une illusion. Pour être plus précis, comprendre une personne à partir de notre propre position est une illusion.  Pensez-vous être capable de comprendre un réfugié qui a traversé la mer sur une embarcation de fortune puis toute l’Europe à pied au péril de sa vie ? Pensez-vous être capable de comprendre une personne qui a perdu un enfant ? Ce sont bien sûr des cas extrêmes, mais il est fort possible que ces personnes se sentiraient offensées si vous leur dites que vous les comprenez. De ma propre petite expérience, je retiens que lorsque je me suis séparée du père de mes enfants, les gens avaient tous un avis et ne comprenaient qu’en fonction de leur histoire personnelle. Ce qui ne signifie pas qu’ils ne comprenaient pas, mais jugeaient si dans une situation comparable à la mienne ils auraient potentiellement posé les mêmes choix et eu le même vécu ou pas.

Donc, dans ce cas, comprendre, c’est juger. La situation de mon client est-elle acceptable ou « compréhensible » dans mon modèle du monde ? Et le client se sentira accepté ou non en fonction de la réponse.

Enfin, comme je l’ai mentionné plus haut, le coach n’est pas là pour prodiguer des conseils ou trouver des solutions. Lorsqu’on place un problème dans sa carte du monde, le réflexe de chercher une solution se déclenche instantanément et il devient alors très difficile de ne pas donner de conseils ou même de poser de vraies questions neutres et ouvertes.

 

Mais qu’est-ce qu’on doit faire alors ?

L’idée est d’accueillir le coaché dans toute sa complexité, ses difficultés, ses paradoxes et sa vulnérabilité à partir d’une position de curiosité, d’émerveillement. Combien d’entre nous n’ont pas ressenti de l’irritation en écoutant les bons conseils de son/sa bien-aimé(e) pétri(e) de bonnes intentions après une journée difficile, après avoir partagé ses préoccupations avec son conjoint. Nous sommes assaillis de « Yaka », « tu devrais… ».  Ce que nous souhaitons profondément, c’est d’être entendu, accueilli(e) au sens « tu es une personne bien comme tu es, tu as tout en toi pour trouver une solution à tes difficultés, je t’aime comme tu es, formidable, imparfaite et vulnérable ».

Cet accueil, cette compréhension sans jugement, se fait à partir d’une position de non-savoir qui ouvre à la curiosité de l’autre, et à la capacité à se mettre dans les chaussures de l’autre et vivre l’expérience avec sa vision.

Le rôle du coach devient alors avant tout de “sponsoriser” le niveau identitaire de nos clients, de leur offrir la qualité de notre présence et d’accueillir la personne là où elle en est, pour doucement l’amener dans un état où elle pourra s’accueillir/s’accepter elle-même. Seulement à partir de ce moment-là, lorsque son état interne devient plus calme, doux, bienveillant et ouvert, qu’elle pourra percevoir et ressentir sa situation différemment et que comme par magie, ses blocages se dissolvent et les solutions émergent.

 

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