L’apprentissage du coaching, une question de prise de conscience

Toute notre vie nous apprenons et dans bien des matières nous devenons inconsciemment compétent. Ainsi je deviens un expert, capable de fonctionner automatiquement dans bien des situations.

Nous savons, lorsque les circonstances le demandent, accueillir un interlocuteur, l’écouter activement, lui témoigner de notre présence dans l’intimité, le questionner, le soutenir. Tous nous avons accueilli un parent, un ami, un collègue qui cherchait à confier un souci ou un projet. Et dans la mesure où nous l’avons écouté, questionné en témoignant d’une vraie attention qui lui donnait confiance, sans lui donner des conseils, nous avons, sans le savoir, pratiqué l’essentiel de ce qu’est le coaching.

Alors, à quoi sert la formation me direz-vous?

Comme il y a une différence entre conduire sa voiture d’une façon quasi automatique, et enseigner la conduite comme moniteur, il y a une différence entre la conversation intime spontanée et le coaching professionnel. La différence essentielle est la re-conscientisation des compétences afin de mettre ces compétences au service de notre client.

Ainsi, de nombreuses questions vont se poser:

  • Comment fais-je pour installer l’intimité et la confiance?
  • Quelle est la manière dont j’établi un accord avec mon interlocuteur?
  • Quelle savoir-être vais-je exploiter pour être vraiment présent et au service de mon client?
  • Comment être actif dans l’écoute et voir mon client dans sa globalité de manière consciente?
  • Quelle question poser et sous quelle forme?
  • Que vais-je partager avec mon client?
  • Comment vais-je relever ses prises de conscience et l’accompagner dans la mise en oeuvre de ses décisions?

Quand je me pose ces questions, je me rend compte que dans mes automatismes j’ai intégré des croyances et des convictions, des habitudes contraires à mon désir d’être vraiment au service de mon client sans influencer ni donner des directions à suivre.

  • Ai-je envie d’aider et de donner des solutions pour sauver mon client?
  • Suis-je pressé de boucler ma séance pour réussir mon objectif et non celui du client?
  • A quel point suis-je attaché à un processus ou à un modèle?
  • Dans quelle mesure je préserve la liberté de mon client pour décider de ce qui va se passer dans la séance?

C’est la prise de conscience de ces questions qui vous donnera l’impression, j’ose dire, qui vous donnera la certitude, qu’apprendre à pratiquer le coaching professionnel est assez ardu. Dans ces moments de doute, de découragement parfois, rappelez-vous que vous avez les compétences nécessaires. Ce qui est à ce moment difficile ce n’est pas leur acquisition, ça c’est fait, c’est le dur apprentissage de leur utilisation consciente au service de votre client.

En résumé, pratiquer le coaching professionnel c’est employer de manière consciente les compétences naturelles que vous avez à votre disposition.